À la lettre près

Se faire des millions tandis qu’a lieu un plan
Social, ça vous permet de devenir bien riche
Et de rejoindre ceux appartenant au clan
Qui des gens sans boulot n’a vraiment rien à fiche.

On ne dira pas que c’est un temps de moisson !
Rien aujourd’hui n’est sec sous cette pluie d’orage
Il fait chaud puis il pleut : on dirait la mousson
Et de ces trombes d’eau, nous devenons l’otage.

Sous un ciel bleu franc ou plein de vapeur marine
Pendant un an tu vas me manquer glorieux pic
Du Midi d’Ossau… Ton air frais à ma narine
N’atteint jamais Paris et c’est là qu’est le hic !

Les hommages émus ont fait comme une lame
De fond pour célébrer votre noble valeur.
Tous ont mis chapeau bas devant vous, grande dame.
Mes yeux se sont brouillés comme d’une vapeur…

Ah l’on attend beaucoup de vous, monsieur Hulot…
Que sur l’énergie vous fassiez changer leur disque !
Il faudra être tenace comme un bulot :
Montrez-leur donc pourquoi vous avez pris ce risque.

Décidément il va bien mal ce pauvre monde
La triste preuve en est la récolte de miel
En baisse. Nos abeilles ne font plus leur ronde
Dans les champs traités et ça laisse un goût de fiel.

Certains savent passer sur ce qu’a fait la haine
En décidant un jour de mettre à bas un mur.
D’autres n’ont pas compris que leur démarche est vaine :
Rien ne sert de construire une frontière en dur.

C’est dans plus d’un endroit qu’on vit le député*
Balayé d’un revers par l’En Marche qui monte.
Las de ce qu’il a vu, le Français dépité*
Des deux anciens Partis va provoquer la fonte !

Au réveil on apprend que cette nuit trois fous
En camion, ont tué en fonçant dans la masse
Des gens au London Bridge et c’est comme chez nous…
On est là répétant  » Mais qu’est-ce-qui se passe ?  »

C’est ce qu’en Amérique, il y a de plus veule
Qui au monde dit « Fuck ! » Il n’y a pas de mot
Pour décrire l’espoir passant sous cette meule.
Mar-a-Lago sera englouti : c’est son lot !