À la lettre près

Au bout de sept jours, Trump a touché au meilleur
En prenant l’EPA dans sa ligne de mire.
Pollution et climat, son rôle de veilleur
Détruit, pour le monde ça ne peut être pire.

Alors finalement, c’est au rang de voleur
Qu’est Fillon qui du RMIste ne tolère
Nulle fraude. Homme à la parole sans valeur !
Goguenarde, Le Pen, voir monter la colère.

Polo et mocassins (pas du tout la mégère)
Pénélope Fillon, – ce n’est pas sans saveur ! –
Touchait cinq mille Euros, rétribution légère,
Pour ses contributions. Serait-ce une faveur ?

À Washington s’est installé le triste sire.
Les femmes dans la rue, il traite avec froideur
Tandis qu’il lance sa politique du pire.
Amérique ! Bénis autant d’esprit frondeur.

C’est aujourd’hui que le temps d’Obama expire,
L’homme s’en va qu’on a connu digne et altier.
Celui qui vient, sur lui-même manque d’empire
Et dans ce monde fou, à qui va-t-il s’allier ?

Tout le pays est pris dans le froid et la glace,
Mais j’ai vu un homme hier sans chaussette à son pied.
Qui peut imaginer ce qu’est d’être à sa place ?
Pour les sans-abris que l’on fasse ce qu’il sied !

Obama ? Un géant et une vraie pointure
A côté de ce Trump à l’étrange couleur
Lui qu’on ne peut pas voir, pourtant même en peinture,
On va se le taper quatre ans…Quelle douleur ! 

En copiant Agrippine, hier, j’ai pris vapeur
Dans mon bus un raciste a joué au cerbère.
J’ai expliqué au gars ce qu’est la vraie valeur :
En France, on est égaux – blanc, noir ou bien berbère.

C’est par claquements de bec que monsieur cigogne
Salue madame. Elle lui répond de bon cœur
Mais je ne sais dire ce que fait la vigogne
Lorsqu’elle rejoint en rentrant son âme-sœur ?

Dans ce monde, il vaut mieux être au foot un buteur
Que suant sur la page, un prolifique auteur.
Ce qu’on est devenu, parfois cela me ronge.
Pour croire en l’avenir, vaut mieux pas que j’y songe !